6/13/2010

Taylor Hawkins And The Coattail Riders live @ Point Éphémère, Paris.

Pic : All Rights Reserved. Cindy Rocher.

Taylor Hawkins And The Coattail Riders live @ Point Éphémère.



Kiddo des années 70, Taylor Hawkins puise son talent et son inspiration auprès d’artistes renommés tels que Roger Taylor des Queens ou Stewart Copeland de The Police.

Originellement connu en tant que batteur d’Alanis Morissette, il rejoint la formation des Foo Fighters en 1997. Groupe de post-grunge élémentaire, c’est aux côtés de l’ancien batteur de Nirvana, Dave Grohl, que Taylor explore un univers foncièrement rock dont l’adrénaline semble être le moteur principal. S’essayant à divers instruments comme le piano ou la guitare, la batterie reste l’élément de prédilection de Hawkins et en règle générale son cœur penche pour Gretsch et Zildjian. Artiste accompli, il ne s’arrête pas aux instruments et incontestablement le chant semble être un atout majeur de son jeu. Excellant dans ce domaine, sa reprise de Pink Floyd, Have A Cigar, est saisissante et les esprits les plus dubitatifs ne peuvent que s’incliner.

C’est courant 2006 qu’il décide d’exploiter ses propres avantages et de former son projet perso sous le nom de Taylor Hawkins And The Coattail Riders. Trio de choc, Hawkins sait s’entourer des meilleurs, intégrant ainsi à la basse l’incroyable Chris Chaney (Jane’s Addiction, Alanis Morissette, Slash…), et sa collaboration avec Gannin Arnold en tant que guitariste et parolier apporte considérablement au combo. Se situant entre le rock progressif et le grunge, le groupe ne tarde pas à se démarquer. Leur premier album éponyme, sorti en 2007, est un ingénieux mixe des influences passées de Hawkins. La présence de Dave Grohl se fait fortement ressentir tout au long de l’album et l’on peut ainsi retrouver le son métamorphosé, beaucoup plus punk, de Nevermind (album de Nirvana, NDLR).

Il est suivi d’un deuxième opus, Red Light Fever sorti en avril dernier. Cet album fait la part belle à tous les détracteurs de Hawkins et encore une fois, le soutien de ses plus proches collaborateurs pèse dans la balance. On retrouve sur l’album des morceaux écrits en partenariat avec les artistes fétiches de Taylor comme Dave Grohl et Roger Taylor, mais la surprise est de taille lorsque l’on s’aperçoit que le guitariste émérite des Queens, Brian May, s’ajoute au morceau Way Down.

Les membres de Taylor Hawkins And The Coattail Riders, accompagnés du trio français de power rock indé Corleone, se produisent cette année au Point Éphémère à Paris. Occasion trop belle pour ne pas être saisie, cet événement inespéré arrive à point nommé. L’assemblée d’érudits dispersés aux quatre coins de Jaurès ne s’y trompe pas et attend impatiemment le moment propice pour découvrir leur nouvel album en live. Lorsque Hawkins et ses acolytes investissent enfin la scène, les regards se focalisent et le silence fait désormais place aux acclamations timorées et hésitantes du public.

Le set est ouvert avec l’imparable Not Bad Luck et la dextérité de Taylor ainsi que ses frappes majestueusement précises enflamment presque instantanément l’audience. Le scepticisme laisse enfin place à l’admiration et le public semble désormais totalement réceptif. Revenant sur l’excellent Louise, le premier opus du groupe est volontairement mis en retrait. Les fans semblent se contenter des percutants You Drive Me Insane, Running In Place et Get Up I Wanna Get Down. Que l’on parle de promotion ou propension exagérée des groupes à jouer leurs derniers morceaux, le set reste majoritairement composé des chansons de Red Light Fever. Certains titres substantiels comme Hole In My Shoe ou Your Shoes se détachent cependant du lot par leur intensité rythmique.

Le moment clash de la soirée pointe enfin à l’horizon et c’est avec un favoritisme accru de l’auditoire pour les Foo Fighters que la reprise de Cold Day In The Sun est acclamée avec vivacité et enthousiasme. Cet hommage sincère rendu aux fans des Foo Fighters, qui représentaient ce soir là la majeure partie des spectateurs, est suivi du transitoire Never Enough et la première partie du set est clôturée avec le providentiel It’s Over.

Les membres du groupe quittent alors la scène, moment de répit temporaire mais désespérément utile à la santé des artistes. Les applaudissements et cris d’allégresse du public à ce moment là sont tels que jamais l’attente d’un Encore ne fut aussi brève. C’est avec engouement qu’ils réinvestissent la scène du Point Éphémère et consacrent ainsi le show sur les notes de I Don’t Think I Trust You Anymore et du désormais mythique Way Down. Le bonheur des fans et la joie sont presque palpables en cet instant de break, visiblement nécessaire tant le moment vécu fut intense.

Taylor Hawkins et son groupe seront présents cette année aux populaires Download Fest en Angleterre et Reload Festival en Allemagne. Ces moments de grâce sont si rares qu’il serait dommage de ne pas les partager et découvrir Hawkins en live équivaut véritablement à un voyage épique dans les années 90. Le grunge semblait avoir définitivement été annihiler après Nirvana, pourtant les vibrations éthérées du groupe démontrent sans conteste que l’esprit et l’âme du rock sont toujours inscrits dans les esprits de la génération X.


SET LIST :

NOT BAD LUCK
LOUISE
HOLE IN MY SHOE
YOU DRIVE ME INSANE
RUNNING IN PLACE
GET UP I WANNA GET DOWN
SUNSHINE
COLD DAY IN THE SUN ( FOO FIGHTERS’ COVER)
NEVER ENOUGH
YOUR SHOES
IT’S OVER
ENCORE :
I DON’T THINK I TRUST YOU ANYMORE
WAY DOWN

Par C. R.
Remerciements : Marine M., Phil A., N.




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